Les pays africains ont signé un accord sur l’établissement d’une zone libre-échange sur le continent africain lors du Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) tenu à Kigali, capitale du Rwanda le 21 mars 2018.
Selon l’UA, 44 pays africains tels que le Niger, le Rwanda, le Kenya et l’Angola ont signé cet accord. De plus, 33 pays africains ont signé les accords pour l’établissement du Traité instituant la Communauté économique africaine et 47 ont signé la Déclaration de Kigali exprimant l’unité et le développement de l’Afrique.
Après avoir signé, Musa Faki Mohammed, président de la Commission de l’UA, a tenu un accord et a souri aux participants.
Pendant l’inauguration de la conférence avant la signature de l’accord, Faki a déclaré : “ C’est un jour historique que nous vivons. Il marque une nouvelle étape de l’Afrique vers une plus grande intégration et une unité plus étroite.
D’après Faki, c’était une période historique pour l’Afrique, et il n’y avait pas de tâche plus importante que d’approfondir l’intégration du continent africain. L’intégration économique signifie non seulement une réponse aux aspirations du panafricanisme, mai aussi une solution aux problèmes économiques.
Lors de la cérémonie d’ouverture, Paul Kagame, président de l’UA et du Rwanda, a annoncé que la signature des documents susmentionnés était l’une des décisions les plus importantes prises par les dirigeants de l’UA. La vision de l’établissement d’une zone de libre-échange peut remonter à 40 ans. Ce qui créera la prospérité pour tous les Africains, c”est de réaliser la libre circulation sur le continent africain.
La construction du marché unique africain bénéficiera de non seulement l’Afrique, mais aussi les partenaires commerciaux internationaux.
Après la signature de l’accord, le pays l’approuverait conformément aux procédures légales en vigueur. Albert Muchinja, commissaire de la Commission de l’UA, a déclaré que l’accord a été ratifié par 22 pays à ce jour-là.
La résolution a été adoptée visant à établir une zone de libre-échange sur le continent africain pendant le 18ème Sommet de l’UA à Addis-Abera, capitale de l’Ethiopie, en janvier 2012. En juillet 2015, l’UA a lancé des négociations sur la zone de libre-échange.
L’UA a souhaité que la construction de la zone de libre-échange avait pour but de réduire davantage les tarifs, d’éliminer les barrières commerciales, de promouvoir le développement du commerce et de l’investissement et de réaliser la circulation libre des biens, des services et des fonds sur le continent africain. De cette façon, les économies africaines se transformerons en grand marché unique.
Selon l’UA, cette zone de libre-échange deviendra la plus grande zone de libre-échange en terme de nombre d’Etats membres depuis la création de l’OMC avec la population de 1,2 milliard et un PIB de 2,5 billions de dollars. Elle va progressivement éliminer les tarifs commerciaux et faciliter le commerce intra-africain.
La Commission économique de l’ONU pour l’Afrique a prévu une augmentation de 53,2 % du volume des échanges à travers l’élimination des taxes intra-africains. Ce volume devrait doubler si les barrières non tarifaires sont diminuées.
Dans la conférence de presse après le Sommet extraordinaire de l’UA, Mahamadou Yisuf, président nigérien et promoteur de l’établissement de la zone de libre-échange du continent africain, a déclaré que l’Afrique partagerait les résultats créés par la zone de libre-échange africaine avec des partenaires, en particulier la Chine. De plus, l’Afrique entretenait de bonnes relations avec la Chine et d’autres partenaires et on pouvait coopérer ensemble sur cette zone de libre-échange.
Paul Kagame a annoncé que la zone de libre-échange créerait un plus grand marché pour l’Afrique et ses partenaires et parviendrait au gagnant-gagnant.
( Xinhuanet/Wu Tianran )
